La loi Monuments Historiques existe depuis plus de 100 ans. Promulguée en 1913, elle permet aux contribuables français, propriétaires d’un monument historique ou assimilé, et ayant réalisé des travaux de rénovation, de bénéficier d’avantages fiscaux. Ce dispositif donne la possibilité au contribuable concerné de déduire le montant des travaux réalisés de ses revenus imposables, et ce, sans limite ou plafonnement. La déduction fiscale peut donc être très importante sur une courte période.
La loi Monuments Historiques, outre ses avantages pour les contribuables, participe également à la préservation du patrimoine français, en encourageant la restauration des biens immobiliers remarquables, classés Monuments Historiques ou inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Les travaux doivent d’ailleurs respecter les prescriptions de l’Architecte des Bâtiments de France.
À qui s'adresse la loi monuments historiques ?
Cette loi concerne principalement les contribuables soumis à un taux d’imposition très élevé. Pour bénéficier de la loi Monuments Historiques, les contribuables doivent répondre à deux conditions : être en mesure d’investir dans des biens immobiliers classés, donc onéreux, et être domiciliés en France, comme le précise l’article 4B du Code général des impôts.
Ce dispositif se montre particulièrement intéressant pour les Français concernés par les tranches d’imposition de 41% à 45 %. En effet, la loi Monuments Historiques permet une déduction du déficit foncier des revenus, et ce, sans limite de plafonnement fiscal. Par conséquent, les frais de rénovation et d’entretien, ainsi que les intérêts d’emprunts liés à ces travaux, peuvent être des revenus fonciers.