On parle de démembrement lorsque le droit de propriété est divisé en deux parties distinctes : l’usufruit et la nue-propriété.
L’usufruit est le droit de jouir des choses dont un autre a la propriété et de profiter de tous les bénéfices que l’usage de la pleine propriété peut apporter. L’usufruitier perçoit les revenus en totalité pendant toute la durée du démembrement. En contrepartie, il accepte de ne pas être propriétaire à terme.
La nue propriété d’un bien est le droit de disposer de ce bien, c’est-à-dire de le céder en le vendant, mais sans en percevoir les revenus pendant la durée du démembrement. Le nu propriétaire a donc la possession du bien démembré mais sans droit de jouissance. Ce n’est qu’à la fin du démembrement que le nue propriétaire récupère l’usufruit et peut à nouveau jouir pleinement de ses droits sur son bien.
L’usufruit est toujours temporaire. La durée du démembrement peut être fixe, elle est alors définie dans le contrat de démembrement (5 ans, 7 ans, 10 ans…), ou elle peut être sur une durée viagère, auquel cas le décès met fin au démembrement.
À noter que plusieurs situations peuvent par ailleurs conduire à la fin de l’usufruit. La mort de l’usufruitier, la renonciation à l’usufruit, la dégradation abusive ou l’absence d’entretien, l’absence d’usage durant 30 ans, ou encore la perte du bien.