Avant de dessiner les contours d’une loi régénérée, rappelons ce qui a fait le succès du dispositif Pinel. Tout d’abord, il concerne exclusivement l’investissement locatif dans l’immobilier neuf. Vraiment clair et simple, il impose à chaque investisseur, une fois le bien choisi, de louer celui-ci. Plus son engagement dans le temps est important, plus la réduction d’impôt l’est aussi. 12% sur 6 ans, 18% sur 9 et 21% sur 12 ans. Sont éligibles les biens (logements) neufs, à construire ou en futur état d’achèvement, rénovés à 100%. Des biens qui doivent par ailleurs se situer dans des zones urbaines "tendues", identifiées et choisies par les pouvoirs publics (cf. la liste), mais aussi respecter des normes sévères de construction en matière de consommation d’énergie notamment (norme RT 2012 ou BBC).
Bien adaptée aux besoins des professionnels, la loi Pinel a clairement boosté le marché de l’immobilier neuf ces dernières années. La construction est repartie à la hausse depuis 2015. En un an, ce n’est pas moins de 397 000 logements qui ont été construits, soit une hausse de +14%. Soit, le dispositif n’est pas la seule explication mais il a largement contribué à ces excellents chiffres.
Bien adaptée aux besoins des Français, la loi Pinel peut se targuer d’être un succès populaire. Populaire d’abord parce qu’elle offre aux locataires des loyersencadrés. Populaire ensuite et surtout parce qu’elle s’adresse à la moitié des Français imposables, ceux qui paient plus de 2 500 euros d’impôt sur le revenu par an, soit 10 millions de foyers. Simple et incitative, elle leur donne les moyens de se constituer un patrimoine et de le maximiser en créant un cercle vertueux conjuguant épargne et prévoyance.