Si le PER se présente comme une excellente solution d’épargne pour votre retraite, différents choix s’offrent à vous tout au long de votre vie, selon l’imposition ou la sortie du PER choisie. Pour vous aider à comprendre, prenons un exemple concret.
Imaginons un particulier : Camille, 35 ans, célibataire sans enfant. Camille répond aux critères suivants :
revenu – 3 750 euros par mois ;
revenu net imposable – 45 000 euros. Taux marginal d’imposition (TMI) de 30 % ;
épargne – 338 euros par mois pendant 30 ans. Le plafond correspond à 10 % du revenu imposable moins la déduction forfaitaire de 10 %, soit 4 050 euros par an (sauf la première année)
placement du capital sur investissement à 4,5 %.
Réduction des impôts durant les années actives
Dans ce cas de figure, Camille souhaite profiter de la réduction d’impôts durant sa vie active. Grâce à la fiscalité du PER, Camille peut donc déduire 4 050 euros de son revenu imposable, qui atteint finalement 36 450 euros. Cela représente une économie d’impôts de 1 215 euros par an. Soit, sur 30 ans, 36 450 euros. Une somme que Camille a tout intérêt à réinvestir sur une assurance vie.
Après 30 ans d’épargne cumulée, Camille bénéficie de 122 680 euros de versements, auxquels s’ajoutent 133 573 euros d’intérêts nets de frais de gestion, soit un total de 256 253 euros. Deux solutions s’offrent alors à Camille.
Si elle opte pour une sortie en capital, la somme épargnée sera soumise à l’impôt sur le revenu (IR), et le fruit des intérêts reste soumis au PFU, soit 67 660 euros. Camille bénéficiera alors d’un capital disponible de 188 593 euros.
Si elle préfère une rente viagère, c’est l’IR sous le régime des rentes viagères à titre gratuit qui s’applique sur la mensualité versée. À partir de son départ à la retraite, Camille touchera 1 877 euros nets d’impôt par trimestre.
Réduction des impôts durant la retraite
Autre cas de figure : Camille souhaite attendre sa retraite pour bénéficier de la réduction d’impôts permise par le PER. Par conséquent, aucune baisse d’impôt n’est constatée sur l’épargne durant les années actives, mais lors de la sortie du PER.
Après 30 ans d’épargne cumulée, Camille bénéficie de 122 680 euros de versements, auxquels s’ajoutent 133 573 euros d’intérêts nets de frais de gestion. Soit un total de 256 253 euros.
En cas de retrait en capital, le capital épargné n’est pas soumis à l’IR, et le fruit des intérêts reste, lui, soumis au PFU. Dans ce cas, Camille dispose d’un capital disponible de 232 323 euros.
En cas de rente, c’est l’IR sous le régime des rentes viagères à titre onéreux qui s’applique de manière dégressive en fonction de l’âge. Par conséquent, Camille bénéficiera d’une rente variable selon l’imposition, donc en fonction de son âge.