Depuis quelques années, les cryptomonnaies font figure de phénomène de mode qui constituent un placement atypique. Bitcoin, Litecoin, Ethereum ou encore Ripple : il existe des milliers de ces monnaies virtuelles qui s’échangent hors des banques centrales.
Attention toutefois : leur valeur est très versatile et peut connaître des variations extrêmes. En 2019, par exemple, le cours du Bitcoin – sans doute la cryptomonnaie la plus connue – a connu une progression de 96 %. Mais en 2021, après des critiques du propriétaire milliardaire de Tesla, Elon Musk, ce même Bitcoin a perdu un tiers de sa valeur. Prudence, donc.
Quelle fiscalité pour les placements atypiques ?
Vin, art, voitures de collection ou encore cryptomonnaies : ces placements peuvent séduire, voire être très rentables, mais il convient malgré tout de rester prudent. Claire Pouget, directrice régionale Auvergne du cabinet Quintésens explique : « Ces placements « passions » peuvent être de bons outils de diversification. Mais attention à leur rendement. On est ici sur une très grande volatilité. Il faut être fin pilote pour ne pas prendre de risque ».
Du point de vue de la fiscalité, tous ces placements au moment de la revente répondent au régime de droit commun des plus-values mobilières. Prenons l’exemple d’une œuvre d’art. Si la revente dépasse la somme de 5 000 euros, une taxe sur la plus-value s’applique. En tant que contribuable, deux possibilités s’offrent alors à vous :
un impôt forfaitaire de 6 % sur le prix de la cession ;
le régime de droit commun des plus-values mobilières. La plus-value bénéficie d’un abattement de 5 % pour chaque année de détention à partir de la deuxième année. Votre œuvre peut donc être totalement exonérée au bout de 22 ans de possession, dans le cas où vous pouvez prouver les années de possession.
La fiscalité est similaire pour les bouteilles de vin, ainsi que pour les voitures de collection. Toutefois, pour ces dernières, il faut noter une petite subtilité. Le prix de revente est taxé par un impôt de 36,2 % :
19 % au titre de l’impôt sur le revenu ;
17,2 % au titre de la Contribution sociale généralisée (CSG), de la Contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS) et du prélèvement de solidarité.
Au-delà de 22 ans de possession de votre voiture de collection – là encore, si vous pouvez prouver les années de possession – vous n’êtes concerné que par les prélèvements sociaux de 17,2 % sur le prix de revente.
Enfin, en ce qui concerne les plus-values sur les cryptomonnaies, c’est le Prélèvement forfaitaire unique (PFU), également appelé « flat tax », qui s’applique à hauteur de 30 % :
12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu ;
17,2 % au titre des prélèvements sociaux.