La disparition de la taxe d’habitation se fera de façon progressive. Étalée sur trois années, la taxe diminuera d’un tiers dès l’automne 2018, de deux tiers en 2019, et disparaîtra totalement en 2020. Cette exonération n’est pas acquise définitivement. Si vous en bénéficiez en 2018 mais que votre revenu fiscal de référence augmente en 2019 ou en 2020 et dépasse les plafonds fixés, vous pouvez à nouveau être redevable de l’impôt. Vous recevrez alors un avis indiquant le montant à payer.
La suppression de la taxe d’habitation a un coût : environ dix milliards d’euros pour l’État en 2020. Pour combler cette perte, l’État table sur une augmentation du pouvoir d’achat des foyers concernés. Selon les prévisions du gouvernement, les gains engendrés par la disparition de cet impôt devraient entraîner une hausse du pouvoir d’achat de 864 € en moyenne, une somme qui pourra être réinjectée directement dans l’économie du pays. L’objectif de cette mesure est aussi de compenser la hausse de la CSG imposée aux retraités depuis le début de l’année 2018.
Prévue pour 80 % des contribuables, la réforme pourrait concerner l’ensemble des Français en 2020. Le projet est à l’étude.