Plusieurs situations peuvent compliquer la gestion du contrat d’assurance vie, par exemple en cas de divorce, de décès du bénéficiaire avant l’assuré ou d’adoption du régime de la communauté universelle.
En cas de divorce
Si les époux viennent à se séparer, le contrat d’assurance vie appartient intégralement au conjoint qui l’a souscrit, même si les cotisations ont été prélevées sur un compte commun.
En revanche, si le couple est placé sous un régime de communauté de biens et que le contrat a été alimenté par des fonds communs, par un héritage, une donation ou le fruit d’une vente obtenue avant le mariage, le contrat appartient aux deux conjoints et doit être partagé.
En cas de décès du bénéficiaire avant l’assuré
Dans le cas d’un couple placé sous le régime matrimonial de biens communs, lorsque l’un des conjoints décède, les biens communs sont divisés en deux parties : une dédiée au conjoint survivant, l’autre intégrée à la succession du défunt et partagée entre ses héritiers.
Il en va de même pour une assurance vie, si le bénéficiaire décède avant l’assuré. La moitié de sa valeur entre dans sa succession et est remise à ses héritiers. Sur le plan fiscal, la somme est soumise aux droits de succession.
En cas d’adoption du régime de la communauté universelle
Si le couple est uni sous le régime de la communauté universelle avec attribution intégrale au survivant, l’assurance vie souscrite par l’un des membres du couple au profit de son partenaire est désavantageuse. En effet, ce régime fait qu’au décès de l’un des conjoints, le survivant hérite de l’intégralité des biens du ménage, sans avoir à s’acquitter de droits de succession.
En revanche, avec un contrat d’assurance vie, il devra s’acquitter de ces droits en fonction du montant perçu. Une solution intéressante peut être de souscrire conjointement un même contrat et de désigner une tierce personne (un enfant, par exemple) comme bénéficiaire. Si l’un des conjoints décède, le conjoint survivant devient seul titulaire du contrat et peut en jouir comme il le souhaite. L’assurance vie conserve ainsi tous ses avantages en tant que solution de placement intéressante.