Si la défiscalisation peut s’avérer très intéressante pour faire des économies d’impôts, elle n’est pas sans risque pour votre porte-monnaie. La plus grande prise de risque pour l’investisseur est de s’engager trop rapidement, ou sans s’être renseigné suffisamment. Si le vendeur vous recommande de ne pas demander conseil à votre banque ou à votre notaire, prudence. De la même manière, s’il vous presse pour signer la vente au prétexte qu’il s’agit d’une « affaire », restez sur vos gardes : si votre interlocuteur ne vous laisse pas le temps de vous renseigner, il s’agit peut-être d’une arnaque à la défiscalisation.
Il est parfois difficile d’analyser objectivement une promesse commerciale faite par un opérateur si vous n’êtes pas un expert en immobilier. Toutefois, certaines offres doivent immédiatement vous alarmer, comme un investissement assurant un rendement garanti supérieur à 5 %. Renseignez-vous sur les loyers réels pratiqués dans le secteur qui vous intéresse et comparez-les avec les valeurs utilisées pour la simulation qui vous a été présentée. Pensez également à prendre en compte les charges qui seront déduites de vos revenus locatifs.
Autres point important : prenez le temps de vérifier que votre achat est rentable, c’est-à-dire qu’il s’accorde avec les prix du marché (pour un bien équivalent dans le même secteur), et qu’il vous permettra de faire une plus-value (ou de rentrer dans vos frais) à la revente. Renseignez-vous sur les travaux prévus dans les années à venir dans le quartier qui vous intéresse. La construction d’une route très passante, d’un commerce bruyant, d’un immeuble créant un vis-à-vis, peuvent en effet diminuer la valeur de votre bien. De la même manière, méfiez-vous des prix trop attractifs, qui cachent peut-être un secteur peu prisé ou un bien en mauvais état. Même si ce dernier est situé loin, déplacez-vous systématiquement pour vérifier son état et l’attractivité du secteur où il se trouve.