Le passage d’une location vide à une location meublée se montre aussi particulièrement intéressant d’un point de vue fiscal puisqu’il permet au propriétaire de profiter d’un nouveau régime fiscal. En effet, si les revenus tirés de la location nue sont imposés en tant que revenus fonciers, ceux issus d’un local meublé sont soumis à la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Le choix entre deux régimes d’imposition s’offre ainsi au loueur.
Le régime micro BIC
Si les revenus locatifs sont inférieurs à 70 000 euros par an – seuil applicable dès les revenus 2017 en remplacement de l’ancien seuil de 33 200 euros - il est possible de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50 %. Ce taux peut même atteindre les 71 % si le bien locatif est classé en tant que meublé de tourisme. À titre de comparaison, pour un local meublé, l’abattement sur les revenus locatifs était plafonné à « seulement » 30 %.
Le régime réel
Au-delà du seuil de 70 000 euros – ou selon options si les revenus sont inférieurs -, le propriétaire sera soumis au régime réel. Dans ce cas, ce sont les montants réels des charges, ainsi qu’une partie de la valeur du bien, qui devront être déduits des revenus locatifs de l’année. Il est ainsi possible de déduire :
Les impôts locaux ;
Les frais d’établissement : frais de notaire, création de société… ;
Les frais d’entretien ;
Les frais de réparation ;
Les frais de gestion ;
L’amortissement du mobilier et des améliorations : un taux de 10 à 20 % sur une période de 5 à 10 ans ;
L’amortissement du local : Possibilité de déduire un taux en fonction de la durée de vie estimée du bien. Exemple : 2 % pendant 50 ans.