2022 marque la dernière année pour profiter du dispositif Pinel dans ses modalités actuelles. Une dégressivité de l’avantage fiscal se profile en effet à l’horizon 2023, conformément aux dispositions prévues par la loi de finances 2021.
Le bien-fondé du dispositif a déjà fait l’objet de critiques, synthétisées dans deux rapports de l’IGF (Inspection générale des finances) et du CGEDD (Conseil général de l’environnement et du développement durable). En l’état, la loi Pinel 2022 est jugée inefficace pour répondre à la demande de logements, trop coûteuse pour les finances publiques et génératrice d’une pression à la hausse sur les prix des logements.
Ainsi, la réduction d’impôts va chuter à :
10,5 % en 2023 et à 9 % en 2024 pour un engagement de location de 6 ans ;
à 15 % en 2023 et à 12 % en 2024 pour 9 ans ;
17,5 % en 2023 et à 14 % en 2024 pour 12 ans.
Concrètement, la réduction d’impôts maximale passera en quelques mois de 63 000 à 42 000 euros.
En outre, de nouvelles exigences viendront compléter celles de la loi Pinel 2022 pour bénéficier à 100 % des réductions fiscales :
un permis de construire antérieur au 1er janvier 2022 ;
des normes conformes à la réglementation environnementale RE 2020 ;
des standards en matière d’usages, tels que la luminosité ou la superficie.
Emmanuelle Wargon, Ministre déléguée chargée du Logement, a précisé les contours du nouveau Pinel + fixés ensuite par décret dans l’article 199 novovicies du Code général des impôts.